Stage de formation continue

"Pratiques et médiations du maître E" .

IUFM Angers. 25 et 26 janvier 99

 

Intervenant: M. Michel VINAIS. Prof. des écoles. Ancien formateur au CNEFASES de Beaumont sur Oise (sur l’identité du maître E et le Logico mathématique) Formateur et coordinateur au Centre AIS de Tours. Cursus universitaire et recherches actuelles sur ce qui pose problème à l’enfant dans l’acquisition du concept de nombre.

" Pratiques du maître E "

Il a souligné quelques points qu’il considère fondamentaux:

- "APPRENDRE S’APPREND DU TEMPS"

- Le maître E n’est ni un maître de soutien, ni un maître d’intégration.

- La fonction E, c’est 70% de négociations (mettre les enseignants en situation de

choisir, de définir les modalités) et 30% un travail sur l’adaptation. (Il est là pour

aider l’enfant à pouvoir apprendre ce qui se fait en classe).

- 35 enfants par semaine semble être le maximum autorisé pour un travail de qualité.

- des groupes de 3 ou 4 enfants paraissent être la meilleure formule pour être au plus

près de l’enfant et de son cheminement.

 

Cadre d’intervention du maître E:

Le mot "adaptation" apparaît pour la 1ère fois en 1970 dans les textes officiels. Le terme "intégration" en 1975. Les postes d’adaptation ouverts en 1988.

Les RASED n’existent que depuis 1990 c’est donc une approche récente. Les changements de mentalité prennent du temps...

La politique actuelle est à l’intégration (texte de 1991, création des UPI au collège en 1996,etc...)

Le travail du maître E se situe au carrefour de 2 autres systèmes de relation avec l’enfant: l’école et la famille. Il s’agit donc bien d’un travail d’équipe.

D’autant plus que le maître E collabore avec d’autres professionnels de l’AIS au sein de son RASED: rééducateur et psychologue.

 

M. Vinais a souligné l’importance d’une prédéfinition contractuelle du RASED. C’est à dire:

  • une auto-définition, par rapport aux différentes identités professionnelles, qui informe sur les champs d’intervention, les outils utilisés et les référents théoriques.
  • une mise en commun, recherche d’un consensus, qui établisse les règles de fonctionnement interne, les axes (prévention,...) et les modalités (moyens matériels demandés, circuit de la demande, types d’observation, horaires et permanences,...)
  • une présentation aux collègues, parents, IEN,... (plaquette, affiche, en conférence pédagogique, conseils de maîtres, conseils d’école)

 

Il d’autre part rappelé la nécessité d’écrire un projet d’aide à dominante pédagogique, individuel, avec des objectifs généraux (à moyen et long terme), et des objectifs à court terme (de séance à séance):

- sur un seul domaine à la fois, en Elémentaire (Français ou Math).

- sur une durée d’environ 16 semaines (plus longtemps, les aides sont plus un soutien permanent à l’élève qu’une aide E proprement dite).

- avec une fréquence de 2 fois par semaine si possible.

 

Enfin, concernant l’évaluation, son opinion est qu’elle n’a de valeur que si elle permet d’orienter des actions visant à améliorer les difficultés observées.